France Lalonde
Retraitée depuis mars 2020, France s’intéresse particulièrement à la littérature et à la nature. Elle a œuvré à titre d’orthophoniste au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine durant près de 30 ans auprès de populations pédiatriques présentant des troubles de langage, de parole ou de voix, souvent associés à des pathologies médicales sévères. Elle a également été chargée de cours et conférencière à l’École d’orthophonie de l’Université de Montréal, chef professionnelle et chef de service. Ce qui lui parle dans Maison Phoenix depuis le début, c’est l’idée de faire autrement, de penser à une résidence différente : un véritable milieu de vie, communautaire, axé sur le mélange des générations, l’implication dans la vie villageoise, le partage et la solidarité entre les résidents, mais aussi avec les enfants et les autres citoyens.
France s’est impliquée dans Maison Phoenix à partir de 2021, lorsque des amies qui faisaient partie du comité provisoire des résidents l’ont approchée. Proche aidante, elle avait vécu le déménagement de sa mère et de sa tante en RPA, puis, pour la première, son entrée en CHSLD. Elle avait donc visité plusieurs résidences privées et vécu de l’intérieur les règles, les services offerts, les activités proposées et leurs quotidiens, de même que leurs frustrations, les aberrations dans les soins et le système bureaucratique. À leurs décès, France a eu l’intime conviction qu’il fallait faire mieux, ou du moins qu’il lui fallait travailler à améliorer et même à changer les façons de faire. Administratrice de Maison Phoenix de 2022 à 2024, elle continue de participer à différentes activités intergénérationnelles, car elle a toujours eu un grand plaisir à accompagner les enfants.
Pour l’avenir donc, elle voit la réussite du projet de Maison Phoenix à Val-David en premier, puis dans les autres villages qui misent sur le bien-être ainsi que la dignité et la sérénité des personnes vieillissantes. « Il faut déjà tellement de courage pour vieillir et faire le deuil de toutes ses capacités qui déclinent. Peut-on accompagner les personnes aînées dans un plus grand respect et une plus grande compréhension? »